Le Sabot de Vénus est une espèce emblématique du territoire à de nombreux points de vue : espèce plutôt montagnarde, on la retrouve pourtant en plaine dans le Parc national de forêts dans les vallons froids et les fonds de combes.
C’est l’espèce d’orchidée sauvage la plus grande d’Europe, facilement reconnaissable lors de la floraison fin mai-début juin, car ses fleurs sont caractéristiques.
Espèce forestière à l’écologie atypique, elle a connu un important déclin car très sensible aux modifications des conditions lumineuses, à la destruction des lisières forestières ou aux atteintes directes sur les tiges par piétinement, arrachage et cueillette des fleurs. C’est pourquoi elle est aujourd’hui protégée au niveau communautaire et classée comme « vulnérable » sur la liste rouge de la flore française.
Le Parc national de forêts compte une cinquantaine de localités de l’espèce, qui sont référencées et suivies depuis les années 90 par différents acteurs du territoire, mais parfois avec des méthodes différentes. Afin d’harmoniser la connaissance du Sabot de Vénus, les équipes du Parc, de l’ONF et de l’OFB se sont mobilisées pour mener cette année une repasse avec comptage sur tous les sites. Quelles perspectives ?
Les premiers constats des partenaires de terrain évoquent une baisse des effectifs et la dégradation de certains sites à cause du piétinement... Mais des solutions sont à expérimenter pour parvenir à un bon maintien de l’espèce, notamment :
- Lutte contre la fermeture des sous-bois afin de créer des zones semi-éclairées favorables à l’espèce
- Considérer comme « sensibles » les informations sur la localisation de l’espèce
- Toucher avec les yeux… et apprécier le plaisir d’observer la fleur dans son milieu naturel plutôt que la cueillir
Avec le soutien d’un chercheur et en partenariat avec le Conservatoire d'espaces naturels de Bourgogne (CEN B) et le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien (CBNBP).
Mieux connaître l’écologie pour mieux la protéger.