À la rencontre des amphibiens du Parc national : participez à l'enquête !
C'est la saison de reproduction chez les amphibiens !
Vous pouvez les observer, les écouter chanter et participer à la connaissance sur ces espèces en remplissant une enquête participative (téléchargeable ci-dessous)
Cette enquête s'inscrit dans le cadre des Atlas de la Biodiversité Communale conduits sur les communes de Vals-des-Tilles et Colmier-le-Haut. Toute observation issue de l'une de ces deux communes que vous pourrez faire remonter serait très précieuse pour l'amélioration de nos connaissances sur ces espèces... Nous vous remercions d'avance pour votre participation !
Pour faire plus ample connaissance avec les amphibiens, nous vous proposons une petite présentation :
Le territoire du Parc national de forêts accueille seize espèces d'amphibiens
Leur nom vient du grec amphibios (double vie), car leur existence est constituée d'une phase larvaire aquatique et d'une phase vie adulte terrestre. Lors du passage à l'âge adulte, les amphibiens perdent leur branchies et développent des poumons, ils ont alors une vie semi-aquatique. En période de reproduction, ils déposent le plus souvent leurs oeufs dans l'eau, desquels émergent des larves aquatiques.
Les amphibiens sont divisés en trois ordres :
- les anoures, sans queue au stade adulte, composés notamment des grenouilles et des crapauds ;
- les urodèles, qui gardent leur queue à l'âge adulte, tels les salamandres et les tritons ;
- les gymnophiones, aux pattes atrophiées, comme les cécilies
Ces espèces sont particulièrement sensibles aux changments de l'environnement. Des baisses spectaculaires des populations d'amphibiens, dont des extinctions de masse localisées, ont été enregistrées depuis la fin des années 1980 un peu partout dans le monde. Un certain nombre de causes de leur déclin sont connues, et sont principalement dues la destruction et la fragmentation de leur habitat, à la destruction directe d'individus (captures des têtards, écrasements sur les routes, etc.), les pollutions de l'eau et des sols, le changement climatique et l'introduction d'espèces exotiques induisant prédation, compétition ou propagation de maladies (chytridiomycose par exemple).
Du fait de leurs besoins complexes en matière de reproduction et leur peau perméable, les amphibiens sont souvent considérés comme de bons indicateurs écologiques.
Avec l’arrivée des beaux jours, nous pouvons croiser la route de crapauds, grenouilles, têtards au détour d’un chemin. Et s’il est tentant d’observer cette faune de près, gardons en tête qu’on ne la touche… qu’avec les yeux ! En effet, la faune sauvage de manière générale se respecte en la laissant dans son milieu naturel. Et ce d’autant plus avec les amphibiens, dont chaque espèce est strictement protégée. Ainsi :
- Il est interdit de les toucher. Les bactéries de nos mains peuvent être vectrices de maladies fatales pour ces espèces. De plus le mucus présent sur leur peau est irritant.
- Il est interdit de capturer les espèces ou de récupérer les œufs, têtards, larves… même trouvés dans une flaque d’eau . Elles vivent beaucoup mieux dans leur milieu naturel que dans un aquarium
- Il est interdit de déranger intentionnellement les animaux pendant l'accomplissement de leur cycle de vie...
- Il est interdit de les détruire, mutiler, capturer, enlever, naturaliser, colporter, mettre en vente ou acheter les specimens prélevés dans le milieu naturel
- Il est interdit de porter atteinte à leurs habitats de reproduction ou de repos...
Cette réglementation est nécessaire au bon maintien des populations d’amphibiens, déjà fragilisées. En les laissant dans leurs milieux et en respectant leur quiétude, nous contribuons à les protéger.